Jean-Baptiste OLIVE du 15 Septembre au 24 Novembre 2018
Un peintre marseillais installé à Paris au tournant du XXème siècle
La Galerie Alexis Pentcheff est heureuse d’être associée une nouvelle fois à la vie culturelle sisteronaise en proposant cette exposition consacrée au peintre marseillais Jean-Baptiste Olive (1848 - 1936). Né en 1848, mort en 1936, l’on pourrait penser, sans toutefois le connaître, que l’activité d’un peintre ayant vécu dans ces dates, à cheval sur les deux précédents siècles, fût marquée par les bouleversements de son temps. Et quels bouleversements, sociaux et picturaux ! Avènement de l’impressionnisme, du fauvisme, du cubisme, du surréalisme... Pourtant, la peinture de Jean-Baptiste Olive semble y être tout à fait imperméable.
Que l’on ne se figure pas cependant un obscur provincial, peignant solitaire, coupé du monde. En fait, Jean-Baptiste Olive ne vit même plus en Provence, presque depuis le moment où il a embrassé la carrière de peintre. Il est monté à Paris dès 1874 et se trouve totalement au fait de tous les soubresauts du monde artistique, de l’avènement de l’impressionnisme, en passant par la création du Salon d’Automne en 1903, la gerbe scandaleuse du fauvisme en 1905, le phénomène Picasso, le cubisme et l’abstraction...
Simplement, en peinture en tous cas, les avant-gardistes nous sont mieux connus et semblent finalement davantage appartenir à leur temps que ceux qui ne font pas les révolutions, ou pire, ceux sur lesquels elles n’ont pas de prise.
A notre artiste, on confie de prestigieuses commandes, comme celle, encore visible au Train Bleu et dans le hall des guichets de la gare de Lyon. Les amateurs sont nombreux, les carnets de comptes bien tenus, les récompenses officielles fréquentes.
Là encore, il n’y a pas de quoi satisfaire notre vision moderne de l’artiste maudit et incompris de ses contemporains, créant et mourant dans la misère. De sa peinture, Olive vécut bien. Son nom, jusqu’à nos jours, ne tomba jamais vraiment dans l’oubli, en partie grâce à un marché, fluctuant selon les modes, mais toujours soutenu.
Les collectionneurs trouvent ainsi un bonheur renouvelé à ces effets de lumière, de mer et de roches, qui sont sans aucun doute le fruit d’une main sûre et talentueuse.
Nous profitons ici de les remercier chaleureusement pour leur concours, ainsi que Monsieur le Maire, Daniel Spagnou, son adjoint Monsieur Franck Pérard et toute son équipe. Après Chabaud, qui vient de quitter les cimaises du musée et qui fut l’une des figures de la modernité en Provence au début du XXème siècle, Jean-Baptiste Olive représente cette quête d’une côte méditerranéenne idéalisée, comblée par la nature, que partagèrent beaucoup d’artistes méridionaux. Une Provence éternelle, qu’ils souhaitent peindre à l’écart de la modernité.