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Février

2025








Salon du Dessin 2025, Palais de la Bourse, 2025

Un dessin exceptionnel d’Ingres, étude pour La Source

Du 26 au 31 mars 2025, la galerie participera au Salon du Dessin à Paris au Palais de la Bourse et cette manifestation sera l'occasion de présenter les plus belles oeuvres graphiques de ses collections.

À l’occasion de sa troisième participation au Salon du Dessin, la galerie présentera tout d'abord un exceptionnel dessin à la mine de plomb de Jean-Auguste-Dominique Ingres.
Exécuté sur calque, ce doux visage féminin est un prélude à l’une des plus célèbres figures du musée d’Orsay, une sculpturale allégorie de La Source. Commencée vers 1820, la toile ne sera achevée par l’artiste, assisté de deux de ses élèves (comme c’était alors souvent la pratique), qu’en 1856.
Manifeste du néo-classicisme, dont Ingres est l’un des principaux représentants, cette troublante jeune-femme à la beauté pure s’ancre au sol par un dessin ferme qui conserve pourtant, à la faveur de la posture, du modelé, grâce et sensualité.
« Le calme est la première beauté du corps » pensait Ingres et versant l’eau de sa cruche, cette presque-cariatide grandeur nature nous fait face comme une statue de marbre, tout en équilibre classique.
Particulièrement étudiés dans notre dessin, le regard et l’inclinaison du visage, les lèvres entr’ouvertes, sont des éléments marquants de la composition.

Dans les Pensées d’Ingres, le dessin avant tout

Dans la pratique d’Ingres, le dessin constitue davantage qu’une préparation au tableau, il en demeure le squelette, le solide soubassement. 
Ingres résume dans ses Pensées toute l’importance de dernier :
« Le dessin est la probité de l’art. (…) Dessiner ne veut pas dire simplement reproduire des contours; le dessin ne consiste pas uniquement dans le trait, le dessin, c'est encore l'expression, la forme intérieure, le plan, le modelé. (…) L'expression en peinture exige une très grande science du dessin, car l'expression ne peut être bonne si elle n'a été formulée avec une justesse absolue. Ne la saisir qu'à peu près, c'est la manquer; c'est -ne représenter que des gens faux qui s'étudieraient à contrefaire des sentiments qu'ils n'éprouvent pas. On ne peut parvenir à cette extrême précision que par le plus sûr talent dans le dessin. Aussi les peintres d'expression parmi les modernes ont-ils été les plus grands dessinateurs. (…) Les grands peintres, comme Raphaël et Michel-Ange, ont insisté sur le trait en finissant. Ils l'ont redit avec un pinceau fin, ils ont ainsi ranimé le contour ; ils ont imprimé à leur dessin le nerf et la rage.

Pensées d'Ingres (1870), Jean-Auguste-Dominique Ingres, éd. De la Sirène, 1922.

Notre dessin à la mine de plomb sur calque provient de la Vente de quatre-vingt-dix tableaux, dessins, aquarelles et études provenant de l'atelier de M. Ingres, dispersés sous le marteau de Me Pillet à Paris en mai 1867. Portant le cachet de la collection de celui qui fut l’élève et l’expert d’Ingres, Etienne Haro, il fut conservé ensuite dans une collection particulière jusqu’à ce jour.

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Des dessins de Vuillard, Jouve, Henri Martin, Maillol, Signac…

D’autres artistes, habitués de nos cimaises, seront également à l’honneur à cette occasion : des fauves de Paul Jouve, des pastels et aquarelles d’Edouard Vuillard, des aquarelles de Paul Signac, des dessins d’Henri Martin, de Bonnard, de Maillol, de Joseph Inguimberty…
De belles découvertes en perspective pour les conservateurs, collectionneurs et amateurs. 
Nous vous donnons rendez-vous à partir du 26 mars au Salon du Dessin.