Auguste Chabaud – Entre Provence terrienne et modernité picturale
Une vocation précoce et un regard affûté sur le monde
Né à Nîmes en 1882, Auguste Chabaud entre à seulement 15 ans à l’École des Beaux-Arts d’Avignon, où il est formé par Pierre Grivolas, maître reconnu qui avait déjà instruit René Seyssaud. À l’aube du XXe siècle, il monte à Paris, mais préfère aux leçons académiques de Cormon l’effervescence des cafés du Quartier Latin. C’est dans ces lieux de vie que son œil s’aiguise, nourri du spectacle quotidien, forgeant une écriture graphique personnelle, incisive et moderne.
Paris la nuit et la découverte des contrastes violents
La nuit parisienne fascine Chabaud. Les lumières artificielles de la ville excitent sa palette : elles arrachent des tons puissants, des contrastes poussés à l’extrême. Mais le Midi natal, avec son soleil écrasant, l'appelle. Contrairement à d'autres peintres provençaux exaltant la lumière, Chabaud perçoit une lumière absorbante, qui engloutit la couleur plus qu’elle ne la révèle. Il hérite d’une vision plus sombre, dans la lignée d’Émile Loubon, Monticelli ou Prosper Grésy.
Retour à la terre : une peinture enracinée
De retour au Mas familial de Graveson, Chabaud quitte les cabarets et les filles des maisons closes pour observer la vie rurale. Il peint désormais les paysans, les troupeaux, les travaux agricoles, avec la même intensité qu’il accordait auparavant à la vie urbaine. Le cheval de trait remplace le fiacre, la sensualité devient rusticité.
Cette évolution marque aussi un changement de regard : un monde déconnecté et cynique s'efface au profit d’un ordre rural ancestral, lié aux saisons, à la terre nourricière et au rythme du vivant. Ce cadre strict devient le socle de son art, à la fois carcan et source d’inspiration.
Une œuvre expressive, viscérale et profondément humaine
Dans la peinture de Chabaud, la palette restreinte concentre la tension : un bleu profond, des noirs tranchants, des blancs grisâtres, porteurs d’émotion brute. Loin du folklore provençal, son œuvre s’impose par une modernité rugueuse, une vérité instinctive. Chabaud ne peint pas pour séduire : il peint la vie, dans sa rudesse, sa beauté, son mystère organique.
Son œuvre, humbles en apparence, exprime une ambition profonde : sonder les pulsions primaires, évoquer la sexualité comme moteur vital, la mort comme ligne d’horizon inéluctable.
Un artiste à redécouvrir
En janvier 2014, la Galerie Alexis Pentcheff lui consacre une exposition rétrospective majeure :
Auguste Chabaud, l’instinct de vie, rendant hommage à un artiste singulier, indépendant des modes, et dont la peinture continue de résonner avec une force rare.

Salon du Dessin 2025
26 mars 2025 - 31 mars 2025

BRAFA 2022
19 juin 2022 - 26 juin 2022

La Biennale Paris 2021
26 novembre 2021 - 5 décembre 2021

Happy Birthday Galerie Pentcheff
11 janvier 2019 - 9 mars 2019

Seyssaud - Verdilhan - Chabaud
30 septembre 2016 - 29 octobre 2016

Réouverture de la galerie
22 octobre 2015 - 26 février 2016

Auguste Chabaud
17 octobre 2014 - 15 novembre 2014

Fauvisme et modernité en Provence
15 février 2014 - 15 mars 2014
auguste chabaud
l'instinct de vie
Giulia Pentcheff & Monique Laidi-Chabaud
Année de parution | 2014 |
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Nombre de pages | 80 |
Format | 21 x 21 |
ISBN | 9782954035888 |
eclat méridional
paysages du sud
Collectif
Année de parution | 2013 |
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Nombre de pages | 96 |
Format | 21 x 21 cm |
ISBN | 9782954035840 |
seyssaud - verdilhan - chabaud
trois provençaux dans la modernité
Collectif
Année de parution | 2016 |
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Nombre de pages | 112 |
Format | 21 x 21 cm |
ISBN | 9791094462034 |